21 Janvier 2011
Tout au long de la mobilisation contre la réforme injuste des retraites, de jeunes lycéens et étudiants sont descendus dans la rue pour manifester, à côté des salariés, pour leur propre avenir.
Mardi 9 novembre à midi, une cinquantaine d’entre eux distribuent calmement des tracts contre cette contre-réforme, avenue Mendès France, à Montpellier, autour du lycée Mermoz.
15 minutes plus tard la police arrête 3 lycéens, 1 lycéenne et un étudiant mineur aussi.
Cette distribution de tracts – comme il y en a eu de milliers d’autres en France – est suivie d’une vérification d’identité avec incarcération en cellule allant jusqu’à plus de 6 heures au commissariat central pour l’un d’entre eux, les parents n’étant prévenus qu’en fin de journée seulement.
Pour finir ces jeunes sont convoqués devant le tribunal pour un « rappel à la loi » et même si celui-ci n'est pas inscrit sur le casier judiciaire, il n'est pas neutre pour un adolescent. Il en reste toujours une trace dans le fichier du procureur et des services de police. Et si la personne rencontre un nouveau problème, le procureur de la République ressortira l'ancienne affaire et ce sera plus sévère.
Deux jours après, l’Etat rendait hommage à l’engagement des jeunes à célébrer le 11 novembre en 1940, malgré l’interdiction, sous l’Occupation, n’écoutant que leur conscience.
Les organisations syndicales ne sont pas dupes des manoeuvres d’intimidation à travers ces 5 jeunes et elles trouvent intolérables de telles poursuites qui remettent en cause les libertés d’expression.
Les organisations syndicales veulent exprimer de façon solennelle leur soutien à ces jeunes, utilisant leurs droits civiques et arrêtés d’abord – et quoi qu’on dise - pour les tracts qu’ils distribuaient pacifiquement.
Elles demandent l'arrêt complet des poursuites à l'encontre des 5 jeunes interpellés car elles n'acceptent pas que soit criminalisée l'expression d'une opposition sociale ou politique.
Les organisations syndicales signataires appellent les salariés, mais aussi la jeunesse et la population au rassemblement de solidarité envers ces 5 jeunes
mercredi 26 janvier à 9 h devant le TGI de Montpellier, place Flotte
Avec le soutien de la FCPE Hérault de l'UNL Hérault